10 novembre 2021
Lors de son allocution du 9 novembre, le président de la République a tenu des propos stigmatisants contre les demandeurs d’emploi, propos que l’UNSA considère inacceptables et dépourvus de fondement.
Emmanuel Macron a fait deux annonces importantes concernant les demandeurs d’emploi :
L’UNSA a dès le départ critiqué cette augmentation. Alors qu’en 2009, l’instauration de la diminution de la condition d’ouverture des droits à 4 mois avait pour principal objectif de favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, rehausser cette condition rentre ainsi complètement en contradiction avec la préoccupation affichée de l’exécutif concernant le sort de la jeunesse. Rappelons que selon l’Unédic, 475 000 personnes verraient leur ouverture de droits retardée au cours de la première année d’exécution de cette mesure, dont 190 000 de plus d’un an.
Sur la mise en miroir entre les difficultés de recrutement dans certains secteurs d’activité et le nombre élevé de demandeurs d’emploi, l’antienne n’est pas nouvelle. Sauf que les demandeurs d’emploi ne sont pas responsables des difficultés de recrutement. Comme le montre une étude récente de la Dares (https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/quelle-relation-entre-difficultes-de-recrutement-et-taux-de-chomage), les problèmes d’attractivité de certains métiers (salaires, conditions de travail) et l’inadéquation des compétences sont les facteurs majeurs des difficultés de recrutement.
L’épreuve du chômage n’est pas un choix ni une situation enviable et pour comprendre un phénomène il vaut mieux se fier aux études sur le sujet plutôt que de faire des raccourcis binaires ! L’UNSA réaffirme son opposition à la quasi intégralité de la réforme de l’assurance chômage et dénonce cette stigmatisation des demandeurs d’emploi, constante durant ce quinquennat.