Une soixantaine de salariés du groupe SEB ont débrayé

7 décembre 2021

Mardi 7 décembre, une partie des salariés des deux sites du groupe SEB d’Is-surTille et de Selongey ont cessé le travail durant quelques heures afin d’obtenir une
revalorisation de leurs salaires.
Si l’on écarte les appels nationaux à manifester, les grèves se font très rares au sein du
site du groupe SEB, à Selongey. Ce mardi 7 décembre, une bonne soixantaine de
salariés des deux sites de Côte-d’Or (Selongey et Is-sur-Tille, soit 330 employés au
total) ont répondu à l’appel à cesser le travail entre 10 et 14 heures. Un mouvement de
grève organisé sur l’ensemble des sites français du groupe, qui produit 24 marques
d’électroménager (Calor, Tefal, Moulinex…), à l’initiative des quatre organisations
syndicales : Force ouvrière (FO) ; Confédération générale du travail (CGT) ;
Confédération fédérale du travail (CFDT) et l’Union nationale des syndicats autonomes
(UNSA).
Tous s’étaient donné rendez-vous symboliquement devant l’entrée du siège et se sont
réunis autour d’un café, à discuter du point de départ de cette grève : les négociations
annuelles obligatoires (négociations entre la direction et les représentants syndicaux en
entreprise portant sur la politique salariale, ndlr).
« C’est une première que nous soyons tous en grève en même temps, en France »,
assure Aurélien Verger, délégué syndical FO. « Si nous nous sommes mobilisés, c’est
pour obtenir une plus grande revalorisation de notre rémunération lors de ces
négociations qui n’en sont plus vraiment, au regard du fort rebond du chiffre d’affaires
d’après Covid qui nous a été annoncé, soit une augmentation de 63 %. »
Leurs revendications reposent sur deux chiffres : « Les dirigeants nous donnent 1,8 %
de plus, nous voulons obtenir 3 % », estime Aurélien Verger. « Nous ne nous sommes
arrêtés que 15 jours durant la crise sanitaire », explique Franck Backres, délégué
syndical CGT. « Nous avons appris que les cadres et les actionnaires du groupe SEB
ont un bonus supplémentaire en cette période d’inflation. Nous sommes tous déçus de
ne pas percevoir les bénéfices de ces bons résultats commerciau x. » La grève est
reconduite mercredi 8 décembre.
Contactée, la direction de SEB n’a pas répondu à nos sollicitations.