LE BIEN PUBLIC 12 JANVIER 2021

Qui est le nouveau directeur adjoint de l’Agence régionale de santé ?

En pleine tempête Covid, l’Agence régionale de santé de Bourgogne-Franche-Comté accueille un nouveau directeur adjoint. Le Dr Mohamed Si Abdallah a pris ses fonctions le 4 janvier. Il vient renforcer une équipe sur le pont depuis février et apporte dans ses bagages une expertise tout-terrain.

D’un poste à l’autre, pas de coupure

Le nouveau directeur adjoint de l’Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté, le Dr Mohamed Si Abdallah, 54 ans, remplace depuis le 4 janvier le Dr Olivier Obrecht, nommé directeur général adjoint de l’ARS du Centre-Val-de-Loire. Il y a encore deux semaines, il officiait au même poste au sein de l’ARS des Hauts-de-France, après avoir été sous-directeur “alerte et veille” de la direction de la sécurité sanitaire et de la santé environnementale.

« J’ai enchaîné directement derrière, je n’ai pas chômé avant et je n’ai pas encore eu un temps d’acculturation ici. Il faut être réactif », plaisante le nouveau venu. Si de son propre aveu, il ne connaît sa nouvelle région que de réputation grâce aux vins, il salue l’accueil qui lui a été réservé. « Tout le monde a été très sympathique depuis que je suis là. Il me tarde de découvrir la Bourgogne-Franche-Comté, quand les choses seront plus calmes. En tant qu’adjoint de Pierre Pribile (directeur général de l’ARS, ndlr), je viens apporter mon soutien à tous les collègues et je complète les équipes. Avec un regard médical, puisque je suis le seul médecin du comité de direction, que je complète. »

Dans le bain immédiatement

Venu d’une zone elle aussi fortement impactée par le coronavirus, le nouveau directeur adjoint de l’ARS de Bourgogne-Franche-Comté n’a pas été trop dépaysé en arrivant dans un contexte de crise aiguë dans la région. Celle-ci caracole toujours en tête en ce qui concerne les chiffres de la circulation du virus et de la tension hospitalière. Le couvre-feu renforcé à 18 heures vient d’ailleurs d’être instauré en Côte-d’Or, afin de tenter d’endiguer les contaminations. La gestion de crise, le Dr Mohamed Si Abdallah sait faire : « C’est un travail d’équipe, une chaîne. Chacun a une place et un rôle à jouer : privé, public, laboratoires, soignants, logistique, auxiliaires de vie, etc. ».

La vaccination, le sujet du moment

« La région est très bien pourvue et le sera encore plus, car ce mardi et mercredi, [les CHU de] Dijon, Besançon et Lons-le-Saunier recevront chacun des doses du vaccin Moderna pour renforcer la campagne en cours (avec le produit Pfizer, ndlr). Chaque établissement recevra 4 800 doses. Nous sommes l’une des quatre régions dotées, du fait de l’impact du virus chez nous. »

Et si le nouveau directeur adjoint de l’ARS a un message à faire passer, c’est « vaccinez-vous ! ». « Je l’ai moi-même fait et sans aucune crainte. Les soignants se font vacciner en masse. Il faut avoir confiance dans ces produits. Ce vaccin ARN a une efficacité qui dépasse celle des injections contre la grippe. Enfin, nous avons un outil pour sortir de cette pandémie, en évitant que les patients ne développent des formes graves. La médecine de ville a, comme c’est toujours le cas, sa place. Je suis allé visiter, cette semaine, deux centres de vaccination : l’un géré par le CHU, l’autre par des praticiens libéraux à Saint-Apollinaire. Le travail effectué, l’élan et la réactivité de chacun sont incroyables. »

Un profil marqué par le terrain

Touche-à-tout. C’est ce qui ressort du parcours aux multiples entrées du Dr Mohamed Si Abdallah. Issu du sérail de la médecine libérale, il a été l’un des fondateurs du cabinet SOS Médecins de Nancy. L’homme de terrain a ensuite pris un poste de médecin coordinateur à l’Hospitalisation à domicile de l’agglomération nancéenne, puis a fait un crochet chez les pompiers en devenant médecin-chef d’un service départemental d’incendie et de secours. On peut aussi citer pêle-mêle la biologie du sport, la médecine d’urgence et un Master 2 en management et administration des entreprises. Avec en toile de fond, une spécialisation dans la médecine de catastrophe : « Elle est issue de la médecine d’urgence et apprend à gérer de nombreuses victimes et des prises en charge multiples, comme après un attentat ou une catastrophe naturelle ».