1er décembre 2021
Le 1er décembre, deux nouvelles mesures de la réforme de l’assurance chômage entre pleinement en vigueur. L’UNSA dénonce une nouvelle fois ces dispositions qui stigmatisent les demandeurs d’emploi et aggraveront la précarité des actifs.
Deux mesures qui ne sont pas nouvelles
Entrée en vigueur, une première fois, le 1er novembre 2019, la dégressivité des allocations à partir du 7ème mois d’indemnisation pour certains demandeurs d’emploi et le passage de 4 à 6 mois d’activité pour accéder à l’indemnisation avaient été suspendus dès le début de la crise sanitaire au printemps 2020.
Par un décret du 30 mars 2021, le Gouvernement envisageait l’application de ces deux dispositions dès que la situation de l’emploi se serait améliorée, tout en commençant à appliquer la dégressivité des allocations à partir du 9ème mois d’indemnisation dès le 1er juillet.
Les deux indicateurs de « retour à meilleure fortune » ayant évolué positivement (1), c’est donc à partir du 1er décembre que ces mesures sont appliquées.
Augmentation de la durée d’affiliation et dégressivité des allocations, des dispositions punitives !
Pour l’ UNSA, l’augmentation de la durée d’affiliation pour être indemnisé renforcera la précarité des actifs et notamment des jeunes.
En outre, la dégressivité des allocations chômage n’a pas d’effet positif sur le retour à l’emploi et ne répond qu’à une logique d’économie budgétaire.
L’UNSA exprime à nouveau son opposition à ces dispositions punitives pour les demandeurs d’emploi.
L’assurance chômage se doit d’être protectrice pour les assurés, que ce soit financièrement et humainement. Cette réforme va à l’encontre de ces principes.
(1) À savoir un nombre de déclarations préalables à l’embauche de plus d’1 mois (hors intérim) supérieur 2,7 millions sur 4 mois consécutifs et une baisse du nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A au cours des 6 derniers mois supérieure à 130 000.