8 mars 2022
La crise Covid a très lourdement impacté, et impactera au moins pour les 10 ans à venir notre système de protection sociale (-35Mds€ en 2021). La crise environnementale risque d’accentuer encore les difficultés financières de notre système, (apparition de nouvelles pathologies, baisse des recettes…). Il faut donc d’ores et déjà penser à la façon de les financer, et notamment via de plus forts prélèvements sur la fiscalité environnementale.
La crise Covid a pesé très fortement sur les comptes de la Sécu depuis 2020, et cette épidémie sans précédents continue encore aujourd’hui à faire croitre les dépenses de l’Assurance maladie. Pour l’UNSA, si des évènements d’une telle ampleur venaient à se répéter dans les années à venir, notre système de Sécurité sociale ne tiendrait pas le choc. Il faut par conséquent penser à de nouvelles sources de financement.
D’autant qu’à ces dépenses, le risque est grand que s’ajoutent celles dues à la crise environnementale.
En effet, la crise écologique dont nous n’observons malheureusement que les balbutiements, a et aura des effets conséquents sur la santé des populations. Pour l’UNSA, au-delà de la nécessité de développer rapidement de réelles politiques de prévention et d’éducation à la santé, il faut donc que les « pollueurs » participent au financement de notre système de protection sociale.
Ainsi, sur les 66 milliards d’euros de fiscalité environnementale prévus pour 2022, l’UNSA propose que la part des recettes réaffectées à la Sécurité sociale (2 Mds€ actuellement) soit revue à la hausse.
Pour l’UNSA, avec la répartition de la dette Covid entre l’Etat et la Sécurité sociale, c’est aussi plus globalement que la question du financement de notre système de protection sociale doit pouvoir être négociée avec l’ensemble des parties prenantes.