Activité partielle de longue durée, mesures pour l’emploi des jeunes, apprentissage, et travail détaché, la réunion du 9 juin avec la ministre du Travail a permis à l’ UNSA d’avancer ses propositions.
La réunion du 9 juin avait pour objectif de partager le bilan économique de la situation et les perspectives du marché de l’emploi suite à la crise du Covid. La ministre du Travail a également présenté les thèmes de concertation à traiter rapidement, notamment sur l’activité partielle de longue durée, les mesures pour l’emploi des jeunes, l’apprentissage, et le travail détaché.
Dans ce cadre, l’UNSA a indiqué que le dispositif d’activité partielle de longue durée voulu par l’exécutif allait pénaliser les salariés, précarisés par une baisse de leurs salaires. En effet, le nouveau dispositif voté par l’Assemblée nationale ne prévoit pas de compensation de salaires et pourra être mis en place dans les entreprises pour une durée maximale de 2 ans. L’UNSA a rappelé qu’il n’est pas envisageable de construire le monde d’après en proposant des baisses de salaire, ce qui ne va pas dans le sens d’une relance économique par la relance de la consommation.
Pour les jeunes, l’UNSA a demandé que l’accompagnement vers et dans le maintien en emploi soit amélioré par un renforcement des moyens humains ainsi que l’augmentation du nombre de bénéficiaires de la garantie jeunes. La concertation sur la création du Service Public d’Insertion, doit être accélérée pour une mise en œuvre rapide. Les « décrocheurs » entre 16 et 18 ans doivent aussi bénéficier d’un accompagnement renforcé dans le cadre de l’obligation de formation voulu par la loi « Pour une école de la confiance ». Cet accompagnement doit aussi se traduire par des moyens supplémentaires tant humains que financiers pour les missions locales qui seront en charge de ces publics.
Concernant l’apprentissage, au-delà des incitations financières actées jusqu’à la licence professionnelle, l’UNSA a demandé que ces aides financières à l’embauche puissent aussi bénéficier aux formations de niveau bac +4 et Bac +5. Écarter le niveau master ou des diplômes équivalents risque non seulement de précariser encore plus de jeunes qui ont un réel besoin de travailler pour financer leurs études mais aussi d’en mettre de nombreux en difficultés.
Dans le cadre des concertations à venir, l’UNSA continuera d’avancer ses propositions sur l’ensemble des sujets en cours de discussion.