16 février 2022
Alors que le Gouvernement vient de lancer sa stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, l’UNSA appelle à ce que le monde du travail se saisisse de ce problème de santé.
L’endométriose est une maladie inflammatoire et chronique de l’appareil génital féminin qui touche entre 1,5 à 2,5 millions de femmes en France.
C’est une maladie complexe dont le diagnostic tarde souvent à être posé (7 ans en moyenne).
10% des femmes en âge d’avoir des enfants souffrent ainsi de symptômes variables mais dont les douleurs peuvent devenir particulièrement invalidantes et handicapantes, et donc difficiles à gérer tant dans la vie personnelle que professionnelle.
Longtemps ignorée, l’endométriose fait aujourd’hui l’objet d’une stratégie nationale dont les grands axes ont été détaillés lundi dernier.
Si l’UNSA se félicite que le cas de ces femmes soient enfin pris au sérieux, nous appelons le Gouvernement à ne pas négliger le volet de la qualité de vie et de la santé au travail.
Les douleurs et la fatigue qu’engendre cette maladie doivent en effet pouvoir être prises en compte dans l’aménagement des postes de travail sans que les femmes n’aient à en être pénalisées dans leur déroulement de carrière par exemple.
Pour l’UNSA, il apparait également nécessaire de lancer une grande campagne d’information sur l’endométriose afin de faire changer les mentalités.
Car l’endométriose est une maladie grave qui affecte la vie des femmes qui en sont victimes et qui n’ont pas besoin, comme c’est le cas parfois, de subir en plus les railleries dans leur milieu professionnel qui minimise la maladie à un simple problème de « règles ».