27 JUILLET 2021
La loi relative à la gestion de la crise sanitaire, qui prévoit notamment l’extension du pass sanitaire jusqu’au 15 novembre et l’obligation de vaccination pour certains professionnels a été adoptée par le Parlement. Ce texte va désormais passer entre les mains du Conseil constitutionnel qui pourra en modifier le contenu. Au vu de la situation inédite induite par la crise sanitaire, l’UNSA demande de véritables mesures d’accompagnement et un dialogue social sans failles.
Si le texte prévoit, dès la promulgation de la loi, l’extension du pass sanitaire aux usagers des bars, transports nationaux publics de longues distances, etc., il donne aux travailleurs jusqu’au 30 août pour présenter un pass sanitaire valide à leur employeur. Ce délai supplémentaire que l’UNSA appelait de ses vœux, leur laisse ainsi le temps de mieux organiser leur vaccination.
Au-delà de cette date, les travailleurs qui ne présenteraient pas de pass sanitaire valide (vaccination, tests ou guérison) verront leur contrat de travail suspendu. Pour l’UNSA, même si la mesure est imparfaite, la possibilité de reclasser le travailleur sur un autre poste doit absolument être mobilisée pour éviter la casse sociale. Elle appelle les employeurs à privilégier un dialogue social fort et régulier avec les représentants du personnel.
S’agissant de l’obligation de vaccination pour un certain nombre de professionnels (soignants, aides à domicile, etc.), l’UNSA prend acte de la souplesse introduite dans le texte pour les salariés et agents qui auront engagé leur parcours vaccinal au 15 septembre. Dans l’attente de leur 2ème dose, ces derniers pourront ainsi continuer à exercer sous réserve d’un test virologique négatif.
Enfin s’agissant de l’isolement obligatoire en cas de contamination à la Covid-19, l’UNSA demande à ce que les salariés et les agents concernés bénéficient du maintien complet de leur rémunération, et ce quel que soit leur statut ou leur ancienneté.
L’UNSA sera particulièrement vigilante quant à l’application de la loi et refuse qu’elle se traduise par des licenciements secs.
La vaccination contre la Covid-19 étant à ce jour le seul moyen connu pour lutter efficacement contre l’épidémie, l’UNSA appelle à faciliter la vaccination de l’ensemble des travailleurs et particulièrement ceux directement concernés par tous les moyens possibles (créneaux spécifiques, médecine de travail, etc.). L’UNSA appelle par ailleurs les travailleurs, en tant que citoyens, à se faire vacciner pour préserver leur santé, mais aussi celle des autres.