Loi Rixain : des propositions qui vont dans le bon sens mais qui restent modérées…
11 mars 2022
La loi du 24 décembre 2021 visant à accélérer l’égalité économique et professionnelle dite loi Rixain est entrée en vigueur au 1er mars 2022.
Presque un an après le dépôt de la proposition de loi par la députée Marie-Pierre Rixain, les mesures proposées afin d’accélérer la participation des femmes à la vie économique et professionnelle entrent en vigueur.
L’UNSA fait le point sur ces nouvelles mesures :
- obligation de verser le salaire des femmes sur un compte à leur nom, afin de ne pas priver les femmes de leur indépendance économique
- publication d’ici deux ans d’un index de l’égalité des chances entre les femmes et les hommes par les établissements d’enseignement du supérieur afin de « lutter contre les biais de genre » dans les choix professionnels.
- instauration d’un quota de 40% de femmes dans les instances dirigeantes d’ici 2030 (30% d’ici 2027, avec une pénalité financière de 1% de la masse salariale applicable en cas de non-respect de ces quotas).
L’UNSA se félicite de ces nouvelles mesures mais s’interroge quant aux moyens mis en œuvre pour les rendre effectives.
En effet, avant de nouvelles mesures, l’UNSA revendiquait déjà la correction de l’index égalité salariale pour permettre de supprimer effectivement les écarts de rémunération et le déblocage d’enveloppes de rattrapage salarial par les employeurs, afin de combler enfin le retard salarial des femmes.
A l’heure où nous nous mobilisons le 17 mars pour une hausse du pouvoir d’achat, nous ne pouvons fermer les yeux sur un écart salarial moyen de 28,5% dans le secteur privé pour les femmes.
De nouvelles mesures oui, mais des mesures concrètes et immédiates, maintenant !