Penser au mois de janvier avec la poursuite du travail distanciel
vendredi 20 novembre 2020
Lors du point hebdomadaire entre la ministre de la Fonction Publique et les organisations syndicales de la fonction publique, Amélie de Montchalin a évoqué la nécessité de se projeter vers le mois de janvier avec une poursuite du télétravail et/ou du travail à distance. L’UNSA Fonction Publique est favorable aux réflexions qui permettront de préparer la rentrée de janvier 2021 dans les meilleures conditions possibles et avec anticipation.
L’UNSA Fonction publique a rappelé sa demande d’une meilleure simultanéité des annonces faites pour les agents de la fonction publique d’état, territoriale et hospitalière. Ainsi, alors que la circulaire de la Ministre pour les agents vulnérables de l’État a été publiée le 11 novembre, celle pour les agents territoriaux le 12, tous les agents vulnérables exerçant dans le versant hospitalier attendent toujours.
Une Foire Aux Questions (FAQ) devrait être publiée rapidement par la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS). L’UNSA a également demandé qu’un changement de doctrine soit envisagé concernant les agents publics hospitaliers, porteurs du virus mais asymptomatiques qui, dans la FPH, peuvent être mobilisés s’ils sont « personnels non remplaçables », un concept particulier dans un contexte de forte tension sur les effectifs ! La Ministre a demandé à la DGOS de fournir des éléments statistiques et une analyse des pratiques sur ce sujet.
Par ailleurs, l’UNSA Fonction publique a rappelé sa demande de suspension du jour de carence et son exigence de reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle .
Pour l’UNSA : anticiper
L’UNSA demande que soit rapidement définie une doctrine pour tester les agents volontaires tout en respectant le secret médical.
L’UNSA propose également qu’un retour d’expérience soit mené afin de préparer l’étape suivante dans les services publics en matière sanitaire pour appréhender ou éviter une troisième vague.
Le télétravail en hausse sans pour autant être généralisé
40% des agents publics de l’État ont au moins télétravaillé une journée (sur 1,5 millions d’agents hors enseignants et forces de sécurité). Pour la ministre, l’objectif reste d’atteindre 50%. L’augmentation de l’activité sur les réseaux confirme la tendance à la hausse.
Dans les collectivités, le constat n’est pas possible faute de remontées ! De fortes différences seraient à noter entre les collectivités selon la ministre, alors que l’UNSA insiste depuis plusieurs semaines sur des blocages constatés. Seule information : les collectivités de moins de 2000 habitants auraient très minoritairement instaurées le télétravail.
Amélie de Montchalin souhaite ouvrir une réflexion sur le télétravail à moyen terme pour répondre à la gestion de la crise dans le temps, sans s’affranchir de la réflexion à long terme débutée récemment avec les organisations syndicales. L’UNSA Fonction Publique s’est montrée favorable afin notamment que des dispositions matérielles soient anticipées par l’achat de nouveaux matériels, l’extension des VPN, mais aussi que des formations soient organisées. L’UNSA rappelle sa demande d’une véritable négociation sur le télétravail dans la fonction publique.
Une charte pour communiquer pendant la crise sanitaire
Autour de quatre points, la protection de tous les usagers et des agents, le maintien des services publics pendant le confinement, le respect des délais dans le traitement des dossiers et une attention aux usagers les plus vulnérables, la ministre entend défendre et promouvoir le service public. Cette initiative non concertée aura au moins le mérite de porter une image positive de la fonction publique.