Le Président de la République a évoqué les agents publics et les services publics à plusieurs occasions durant sa conférence de Presse.
Pour la première fois depuis son élection, Emmanuel Macron estime qu’il pourrait renoncer à supprimer 120 000 postes de fonctionnaires d’ici la fin du quinquennat. L’UNSA Fonction Publique constate que son propos ne signifie en rien tout arrêt de suppression d’emploi ou toute suspension du projet de loi fonction publique.
Durant tout son discours, il a égrainé des propos sur le service public et la fonction publique.
Le développement d’un service public de la petite enfance et d’un service public de la dépendance pour améliorer la prise en charge des anciens, évoquée par le Président font partie des propositions de l’UNSA comme le développement des maisons de services au public. Pour l’UNSA, l’échelle du canton ne devra pas se traduire par un éloignement des services publics avec les Français.
Lorsqu’il évoque plus de fonctionnaires sur les territoires, auprès des citoyens, lorsqu’il cite l’amélioration de la lutte contre l’évasion fiscale, lorsqu’il parle de 24 élèves par classe en grande section de maternelle, en CP en en CE1 ou encore lorsqu’il promet aucune fermeture ni d’hôpital, ni d’école contre l’avis des maires, l’UNSA pourrait voir des signaux positifs mais toutes ces mesures demandent à être explicitées et financées.
L’annonce portant sur la suppression de l’ENA ne doit pas avoir pour effet de fragiliser le système de formation des hauts fonctionnaires. L’UNSA rappelle qu’ils accomplissent leurs missions au service du pays.
L’UNSA Fonction Publique ne s’arrêtera pas à une courte liste évoquée à l’issue du grand débat. Elle attend du Président de la République et du gouvernement des actes concrets qui redonnent sa place au dialogue social dans la fonction publique, qui reconnaissent l’engagement des agents publics et renforcent la fonction publique.
Pour l’heure, le Président de la République ne renonce pas au projet de « loi de transformation de la fonction publique » qui affaiblira le droit des agents. L’UNSA Fonction Publique renouvelle son appel à la mobilisation et à la grève le 9 mai pour demander au gouvernement de revenir sur ce projet de réforme.