La Ministre de la Transformation et de la Fonction Publiques réunit les partenaires sociaux de la fonction publique le 24 juillet. Pour que ce rdv salarial prenne tout son sens, la ministre ne doit pas venir les mains vides alors que le salaire net moyen dans la fonction publique a baissé de 1,2% en 2018 selon l’Insee.
L’UNSA Fonction Publique rappelle que depuis 2011, la valeur du point d’indice, base de la construction des grilles de rémunération des agents publics, n’a bougé qu’une seule fois, à l’occasion de l’accord PPCR, en 2016, de 1,2%. Elle demande a minima son indexation sur l’évolution des prix afin de ne pas déclasser les métiers du secteur public et garantir leur attractivité. Pour l’UNSA, le rendez-vous salarial doit permettre l’amélioration du pouvoir d’achat de tous les agents publics.
Des solutions sont possibles. Le « Ségur de la santé » avec plus de 8 milliards d’euros en est un bel exemple.
Pour tous les agents, l’UNSA propose que la compensation de la hausse de la CSG soit définitivement pérennisée. Parallèlement, elle souhaite que les moins rémunérés des agents soient considérés comme prioritaires d’autant que nous ignorons encore les conséquences de la crise sanitaire.
À l’heure des prises de parole des responsables politiques pour saluer l’engagement de tous les agents publics pendant cette période, le gouvernement a moins de 600 jours, pour revaloriser dans ce quinquennat, les salaires des fonctionnaires et des contractuels. Depuis 10 ans, il serait temps.
L’UNSA réaffirme son exigence de mesures suffisamment larges pour n’oublier personne dans les trois versants de la fonction publique. La confiance souhaitée par Amélie de Montchalin se construira avec des mesures concrètes et des perspectives réelles.
Luc Farré
Secrétaire Général de l’UNSA Fonction Publique