15 octobre 2021
Le testing opéré par l’association SOS Racisme met à jour que 45% des agences d’intérim interrogées, toutes dans le domaine du BTP, acceptent de discriminer les travailleurs étrangers ou de « type non européen ». Ce testing téléphonique a été réalisé en mai dernier, auprès de 70 agences d’intérim en Île-de-France, parmi les neuf principales enseignes de l’intérim. Elles représentent à elles seules 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
De tels chiffres mettent en lumière le fait que bien que les discriminations au travail soient prohibées par la loi, près d’une agence sur deux consultée accepte de passer outre.
Cette thématique de la « discrimination dans tous ses états » était à l’ordre du jour du colloque tenu à la Bourse du travail de Saint-Denis ce mardi 12 octobre, auquel de nombreux intervenants, dont l’UNSA, ont pu faire valoir leurs revendications pour lutter contre les discriminations :
Pour l’UNSA, il est indispensable de mettre en place un système de condamnations allant plus loin que de simples pénalités financières et que ces condamnations soient publiques (principe du name and shame). Les condamnations en cas de récidive se doivent alors d’être exemplaires.
Par ailleurs, l’UNSA s’étonne qu’un tel testing n’ait pas donné matière à une réaction du ministère du Travail qui ne peut se satisfaire que la moitié des agences d’interim présentes sur le territoire français accepte de discriminer les candidats à l’emploi sans sourciller.
L’UNSA revendique un modèle de société au sein de laquelle se trouveraient les libertés individuelles et collectives ainsi que le respect des droits de la personne humaine et de la dignité humaine.