Accès au 1er emploi : des inégalités persistantes

14 janvier 2022

A l’issue de leur formation initiale, l’entrée dans la vie active pour les jeunes demeure encore un vrai parcours du combattant. Face à ce constat, la question de la diversification des modalités d’accompagnement des jeunes vers le premier emploi est primordiale. Toutes les études montrent que cet accompagnement participe à une meilleure insertion professionnelle.

A l’issue de leur formation initiale, l’entrée dans la vie active pour les jeunes demeure encore un vrai parcours du combattant. Face à ce constat, la question de la diversification des modalités d’accompagnement des jeunes vers le premier emploi est primordiale. Toutes les études montrent que cet accompagnement participe à une meilleure insertion professionnelle.

Dans une note d’analyse du 6 janvier 2022, la DARES pointe les disparités d’accès de recours aux intermédiaires de placement, et souligne que le non recours à un accompagnement vers le premier emploi atteste des difficultés à accéder au monde du travail.

Entre 2015 et 2017, 440 000 jeunes sont à la recherche d’un emploi.
Parmi eux, 38% se tournent vers Pôle emploi et 27% privilégient d’autres intermédiaires de placement, publics ou privés et notamment les missions locales.

Toutefois, 35% ne sont accompagnés par aucune structure. Ce non recours peut être motivé par simple méconnaissance, l’éloignement ou parce qu’ils disposent de réseaux de contacts personnels ou professionnels.

En effet, plusieurs facteurs tels que la situation géographique, familiale, le niveau de diplôme, l’âge viennent interagir dans le type de suivi privilégié.

La densité des missions locales et des associations d’insertion est plus élevée dans les quartiers politiques de la ville (QPV), de sorte que les jeunes de ces quartiers y sont plus souvent.

« À l’inverse, leur moindre présence dans les zones rurales en décourage le recours : les jeunes ruraux sont moins souvent accompagnés par les intermédiaires de placement dans leurs démarches de recherche d’emploi.

C’est aussi le cas des jeunes résidant dans l’agglomération parisienne, qui bénéficient d’un marché de l’emploi plus dynamique, ce qui peut augmenter leurs chances de trouver un emploi via d’autres canaux ”.

Comme le soulignent les auteurs de la note, les jeunes les moins qualifiés et les plus éloignés des démarches institutionnelles se tournent moins vers le service public de l’emploi ainsi que vers d’autres intermédiaires de placement.

Pour l’UNSA, ce point est central et pose la question du “Aller vers” avec la recherche de solutions innovantes et proactives, mobilisant tous les acteurs et surtout adaptées à ce public.
Car il est urgent de rompre enfin avec cette fatalité qui s’abat sur « les invisibles », depuis de trop nombreuses années.


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