Plan de relance : priorité à l’emploi
Les annonces du 17 juillet 2020 confirment un plan de relance de près de 100 milliards, avec une priorité au maintien de l’emploi et à l’investissement écologique.
Les annonces du jour confirment un plan de relance de près de 100 milliards, avec une priorité au maintien de l’emploi et à l’investissement écologique notamment pour la rénovation thermique des bâtiments, les mobilités propres et une alimentation plus locale et durable.
L’UNSA approuve le cantonnement de la dette créée par ces dépenses publiques supplémentaires ; c’était d’ailleurs sa demande.
• Concernant l’emploi
Un effort significatif est à noter avec l’aide de 4 000 euros pour l’embauche d’un jeune de moins de 25 ans en CDI ou CDD d’au moins six mois, avec l’augmentation des parcours d’insertion à 300 000 bénéficiaires de plus et de 100 000 “Service civique” supplémentaires.
Les dispositifs d’activité partielle, qui se poursuivent, sont un amortisseur important même s’ils seront à surveiller notamment pour les garanties de maintien de l’emploi.
Sur l’ensemble de ces mesures, l’UNSA sera vigilante quant aux possibles effets d’aubaine ainsi que sur les compensations à la Sécurité sociale.
- Concernant la formation
Pour l’UNSA, l’abondement exceptionnel du CPF pour les personnes qui s’orientent vers les formations sur des métiers en tension, la dotation supplémentaire pour le plan d’investissement dans les compétences (PIC) sont des éléments à concrétiser sur le terrain pour permettre la sécurisation des parcours professionnels.
• Concernant le pouvoir d’achat
L’UNSA regrette la modestie des mesures pour favoriser le pouvoir d’achat des ménages actifs ou non, impactés par la crise COVID dans le cadre de la relance économique.
Si les mesures de hausse de la prime de rentrée scolaire pour les familles et de prix unique du restaurant universitaire à un euro pour les jeunes boursiers ont le mérite d’exister, elles sont insuffisantes et ne peuvent tenir lieu à elles seules de relance du pouvoir d’achat.
L’UNSA regrette que pour les jeunes aucune mention ne soit faite du Revenu universel d’activité (RUA).
• Concernant la réforme de l’assurance chômage
Son report répond à la situation actuelle, mais la question de la modification des modalités d’accès et du calcul de l’allocation qui pénalise les demandeurs d’emplois reste entière.
Par ailleurs, parce que la crise actuelle impose d’avoir une stratégie économique et sociale à moyen et long terme, la réapparition du Haut-commissariat général au plan est approuvée par l’UNSA sous réserve que ses missions soient ambitieuses et que les moyens mis à sa disposition soient à la hauteur des enjeux.
Fixer et évaluer des objectifs économiques, sociaux et écologiques est en effet primordial pour répondre aux besoins de la population.
Pour finir, redonner toute sa place à l’échelon territorial va dans le bon sens. En effet, c’est au plus près des bassins d’emplois qu’un dialogue social de proximité doit s’instaurer dans l’intérêt des actifs et du développement économique et social.
Pour l’UNSA, l’appropriation des enjeux par les territoires et toutes les parties prenantes locales sera une des conditions de la réussite de ce plan de relance.