[UNSA] Transports TER en #BourgogneFrancheComté la déclaration des représentants de l’UNSA au CESER du 11 février 2020

CESER BOURGOGNE FRANCHE-COMTEDéclaration UNSA 11/02/2020

L’UNSA approuve les préconisations de l’avis, dès lors qu’elles relèvent du bon sens et vont dans le bon sens.

Il en va ainsi des mesures visant à prendre en compte la clientèle de bonne foi, qui n’a pu, pour des raisons diverses, se doter d’un billet avant de monter dans le train.

La posture consistant à considérer toute personne sans billet comme fraudeuse, s’est avérée désastreuse sur le terrain, que ce soit du point de vue de l’usager ou du point de vue des professionnels du contrôle : d’un côté, la situation renvoyait à une image punitive de la relation client, de l’autre, les contrôleurs se trouvaient dans l’incapacité de faire valoir une différence entre fraudeur et voyageur de bonne foi en difficulté. 

On notera que ces personnes en difficulté étaient souvent des personnes âgées ou des jeunes, soit parmi les clientèles les plus fragiles.

Les mesures d’assouplissement prises sont donc les bienvenues, car étant de nature à apaiser les relations entre clientèle et personnel SNCF.

Parallèlement à cet assouplissement de la régularisation des voyageurs, l’UNSA constate que la Région semble vouloir temporiser sur ses velléités de fermetures de guichets tous azimuts. 

Certains maires n’ont, il est vrai, pas souhaité donner suite à la possibilité offerte par la Convention : l’UNSA approuve leur démarche, car on ne peut pas à la fois regretter le départ des services publics des territoires et en même temps le favoriser.

Le « tout digital » montre ses limites et il est urgent de faire une pause dans cette obsession du service digital, qui se place dans le déni de l’illectronisme, lequel touche bien plus de citoyens qu’on ne voudrait nous le faire croire. 

En ce sens, l’UNSA approuve l’élargissement des canaux de distribution à d’autres supports. 

Rien cependant ne peut remplacer le contact humain : l’initiative reposant sur les permanences itinérantes de vendeurs SNCF au cœur des territoires est à étendre lorsque la diffusion physique des billets s’avère économiquement peu judicieuse : c’est toujours mieux que de laisser les usagers devant une borne automatique pas toujours en service…

Parmi les mesures que l’UNSA juge positives, nous pouvons ajouter l’amélioration de certaines dessertes, notamment le comblement des déficits de desserte provoqué par la décision commerciale des opérateurs de revoir leur offre sur certains axes en Franche Comté (Revermont, Haut-Jura, Lons-Bourg…).

L’effort fait à l’attention des voyageurs pour leur offrir un meilleur confort par la mise à disposition de salles d’attente et autres abris est à mettre au crédit de la Région. Il en est de même pour le renforcement des compositions sur les axes Bourgogne Nord et Dijon-Besançon les vendredis.

Du point de vue du Matériel, l’économie réalisée sur la maintenance des rames tractées, remplacées par du matériel Régiolis  rapidement poser la question du devenir des centres de maintenance régionaux SNCF et de leur main d’œuvre spécialisée, à l’aube d’une ouverture à la concurrence dont on ne sait à date comment elle pourra être envisagée dans les années -voire les mois- à venir.

En tant qu’Autorité Organisatrice des Mobilités, la Région BFC porte une responsabilité certaine quant aux décisions qu’elle prendra sur la Maintenance : des centaines d’emplois sont en jeu. 

C’est précisément sur le chapitre du dialogue social que l’UNSA porte un jugement sévère vis-à-vis du Décideur régional.

Nos collègues de l’UNSA ferroviaire ont, en octobre puis novembre dernier, alerté la Présidente, d’une part sur les risques sécuritaires des circulations des trains à Agent Seul (dont on apprend que l’avenant n° 4 étend cette modalité d’exploitation à la ligne Morteau – La  Chaux de Fonds, pour un gain de 100k€) et, d’autre part, sur l’absence de concertation avec les partenaires sociaux quant aux projets de modification affectant la présente Convention TER, malgré les engagements pris en mai 2018. 

Ces courriers, le 2ème adressé en recommandé, n’ont malheureusement pas donné lieu à réponse, ce qui est pour le moins regrettable et peu respectueux des organisations syndicales.

Par suite, ne pas répondre ainsi aux courriers qui soulèvent pourtant des points importants,  montre un certain dédain voire mépris, pour les organisations syndicales ce que nous regrettons d’autant que notre organisation a toujours été prête au dialogue.

Nous voterons cet avis.