Vous savez ce qui peut se passer le 8 avril 2025 ?

La suppression du CESER de Bourgogne-Franche-Comté ! Genre, je viens tout juste de commencer à bosser au CESER de BFC et… il va être supprimé.

Vous en aviez entendu parlé vous ?

Je vous explique.

Le 24 mars 2025, en commission spéciale, un amendement du 20 mars déposé par M. Ian Boucard (député du 90) a été adopté dans le cadre du projet de loi sur la simplification de la vie économique.

Il prévoit, purement et simplement, la suppression des CESER.

La loi sera soumise au vote définitif en séance publique ce mardi 8 avril.

Autant vous dire qu’à l’UNSA, nous avons accueilli cette perspective avec une profonde inquiétude.

Perso, je suis membre du CESER de Bourgogne-Franche-Comté depuis un an.

Certains diront : un an, ce n’est pas suffisant pour se faire un avis. Mais si je vous avais dit y siéger depuis 10 ans, vous m’auriez peut-être répondu : « 10 ans ? Mais qu’avez-vous donc fait ? On n’a jamais entendu parler de vous ! » C’est une formule que j’aurais pu lancer moi-même.

Et pourtant, ce serait injuste.

Les CESER travaillent, débattent, produisent.

S’ils sont discrets, ce n’est pas par inutilité, mais faute de moyens. Budgets restreints, communication quasi absente, engagements bénévoles en plus de fonctions principales… difficile, dans ces conditions, de faire connaître un travail pourtant réel et souvent utile.

Ce que j’ai vu en un an ? Un espace rare, où les forces vives du territoire – représentants des salariés, des employeurs, des associations, des citoyens engagés – se retrouvent régulièrement pour confronter leurs idées. Pas pour faire semblant d’être d’accord, mais pour construire, débattre, chercher des points d’équilibre.

J’aurais pu dire : « À la limite, gardons les CESER, mais pour faire des économies supprimons le collège n°1, celui des patrons ». 😇

Mais ce serait nier ce qui fait leur force : leur diversité. C’est justement parce qu’on y croise des visions et des approches différentes que ces instances prennent tout leur sens.

Oui, les CESER peuvent certainement mieux faire : être plus lisibles, plus visibles auprès du public. Mais leur suppression serait un recul démocratique, d’autant plus incompréhensible dans un moment où le dialogue social est plus nécessaire que jamais.

Ce dialogue est parfois exigeant. Il prend du temps, suppose de l’écoute, impose des compromis. Mais il est vital pour maintenir la cohésion dans une société fracturée. Les CESER sont l’un des derniers lieux où ce dialogue structuré, pluraliste et régulier existe encore.

C’est pourquoi, l’UNSA a écrit ce matin aux députés de Bourgogne-Franche-Comté, un peu près avec les mêmes mots que ceux de ce message, pour leur demander d’intervenir, de défendre les CESER, de défendre le CESER de Bourgogne-Franche-Comté et de s’opposer à cette disposition lors du vote de la Loi mardi prochain !

L’UNSA BFC se mobilise pour défendre le CESER de Bourgogne-Franche-Comté, LES CESER SONT NECESSAIRES !


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